Créé au départ pour la guerre, le sabre Japonais est aujourd’hui reconnu comme une œuvre d'art à part entière. Son histoire est divisée en cinq grandes périodes historiques correspondant à un courant de forge particulier.
La dénomination nihonto (日本刀, « sabre japonais ») décrit l'ensemble des armes blanches fabriquées selon une technique japonaise particulière.
Le katana (刀 ou かたな) est un sabre (arme blanche courbe à un seul tranchant) de plus de 60 cm.
Symbole de la caste des samouraïs, le katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d'estoc (dont on utilise la pointe). Il est porté glissé dans la ceinture, tranchant dirigé vers le haut à la ceinture du côté gauche (vers le bas aussi si le porteur est un cavalier). L'ensemble wakizashi-katana s'appelle le daishō.
Le wakizashi (脇差) est un sabre japonais courbe similaire au katana, mais plus petit, dont la taille se situe entre 30 et 60 cm.
Il peut être porté avec un katana et glissé dans la ceinture, auquel cas on appelle l'ensemble daisho. Les riches marchands, ne pouvant pas porter le katana, sont en revanche autorisés à porter le wakizashi.
Le tantō (短刀) est un couteau japonais légèrement courbe à un seul tranchant dont la taille de la lame est inférieure à 30 cm
Il est l'équivalent d'un poignard ou d'une dague japonaise. Selon sa monture, il peut être appelé tantō (s'il est glissé dans la ceinture) ou kaiken (s'il est caché dans les vêtements).
Il s’agit de la fin du saya, un embout protégeant la fin de la gaine du sabre généralement décoré avec finesse
Elle est faite de 2 demi-coques de bois de magnolia, collées à la colle de riz, entourant le nakago (l a soie de la lame), recouvertes de peau de requin ou de raieet liées par un cordon de coton, de soie ou de cuir tressé
C'est là que le sageo (corde) est attaché afin de l’accrocher à la ceinture
disque de fer qui sert à protéger la main contre la lame de l'épée de l'adversaire
Le fourreau de l’épée, fabriqué en bois le rendant léger et résistant
La technique traditionnelle du sabre japonais remonte au XIIIème siècle. Elle consiste à enserrer un acier peu carburé, le shingane, à l’intérieur d’un acier à haute teneur en carbone (0,8%), le kawagane.
Ce forgeage consiste à étirer et à replier le lopin sur lui-même un grande nombre de fois comme pour obtenir une pâte feuilletée. Le shingame est ainsi étiré et replié au moins 10 fois et le kawagane au moins 13 fois. Le nombre de pliage est limité à la fois par la diminution de la teneur en carbone et par l’homogénéisation de la structure préjudiciable à l’esthétique de la lame. En pratique, on se limite le plus souvent à 15 pliages.
A l’issue de l’opération précédente, le forgeron dispose d’un lingot de 35 cm de long. Le kawagane est le plus souvent formé en U (procédé kobuse). Le shingane est travaillé pour adapter sa forme à celle du kawagane. Il est ensuite inséré dans ce dernier, légèrement en retrait. L’ensemble est chauffé à 1300°C afin de souder les deux nuances. Le sandwich ainsi obtenu est le tsukurikomi.